C'est pour la bonne cause ! (PV Tony Stark et Liliana )

§ L'Ange de l'Enfer §

C'était une journée normale, ou presque. Les rituels du matin, c'étaient déroulés comme d'habitude : le petit-déjeuner avec Lili ( ma sœur jumelle), le départ au boulot dans le corbillard luisant de cette dernière, et l'arrivée à l'hôpital où je retrouvais mes sympathiques collègues médecins. Une journée comme les autres à l'exception faite qu'une personnalité riche et célèbre allait venir sur mon lieu de travail pour une association qui aide les enfants malades du cancer. Cette personne importante, c'était Tony Stark, que je connaissais de nom mais qui ne m'intéressais pas plus que ça. Ce qui voulait dire que j'allais être surchargée de boulot et donc que j'allais devoir reporter l'après-midi parc d'attractions. Lili aimait bien aller à Sensassland mais c'était moi, la plus heureuse à l'idée d'y aller. La déception se posa une seconde sur mon visage avant que revienne ma bonne humeur et mon sourire habituel. C'est donc sans se douter de la mauvaise nouvelle que j'allais lui annoncer, que ma sœur entra dans le hall, toute habillée de noir, les tickets à la main. Lili avait toujours la classe où qu'elle se trouvait, les regards des hommes se posaient sur elle ( sur moi aussi puisqu'on est jumelle mais là n'est pas la question ). Arrivée à ma hauteur, elle me posa la question que je redoutais :

« Alors, prête pour la virée ? »,me dit-elle.

Je m'en voulais, on préparait cette sortie depuis une semaine mais avec mes horaires et les siens, c'était difficile de trouver un créneau. Cependant, je me disais que l'association était très importante et qu'on pouvait toujours repousser à la semaine prochaine ou après l'intervention de Stark. Je lui expliquais donc le problème qu'elle prit comme d'habitude, avec calme et sérénité, sachant très bien que c'était pour la bonne cause. Voyant que j'étais débordée, elle me proposa son aide que j'acceptais de bon cœur. Comme il n'y avait pas assez de peluches pour tous les enfants, je lui demanda d'aller en chercher.
Quelques minutes seulement après son départ, une foule de journalistes débarqua au Swedish. Ils encerclaient littéralement notre invité « de marque » qui se frayait un chemin parmi eux, tout en répondant aux questions. Ah, c'était rare un homme capable de faire plusieurs choses à la fois. Le comité de l'hôpital dont je faisais partie, accueillit Stark avec plus d'égards qui lui sont dus. Ce n'était qu'un homme riche après tout, séduisant mais pas un dieu non plus. Après les quelques courbettes de mes confrères et les évanouissements de mes collègues féminins, je me dirigeais vers les enfants qui avaient eux plus besoin d'attention qu'un play-boy égocentrique. C'est alors que le milliardaire en question m'attrapa délicatement par l'épaule pour que lui fasse face. De près c'est vrai qu'il n'était pas trop mal.

« Bonjour M. Stark, vous souhaitez que je vous présente aux enfants ? Alors, les enfants voici M. Stark, vous savez le super-héros Iron Man ? » , commençais-je joyeusement en me tournant vers les jeunes bambins super contents d'avoir un vrai héros devant eux, « M. Stark, je vous présente, Carrie, Emmett, Michael, Edison, Clara et Stella. »

[HRP: Je suis vraiment, vraiment désolée mon très gros retard mais j'avais du mal à m'y mettre mais ça ira mieux maintenant. Je suppose que c'est au tour de Stark.]

Genius, Rich & Sexy... What else ?

The Twins ? Iron Man

Journée plus que chargée pour pas changer. D'un autre côté, j'en suis pas mal responsable. Cela fait maintenant plusieurs jours que je bosse comme un dingue sur ce mystérieux gaz toxique et que je n'arrive toujours pas à mettre un nom dessus. Cette affaire me fatigue, de plus j'ai fini par constater que depuis le drame je ne suis plus vraiment dans mon assiette. Plus autant qu'avant tout du moins. Je n'en ai peut-être pas l'air, mais j'ai constamment l'impression de fonctionner au ralenti, d'être fatigué. Ce qui ne me plais pas du tout. Je n'arrive même plus à suivre Pepper. Je n'ai plus de nouvelles de la charmante mutante du nom de Jean Grey, qui m'aurait pourtant été d'une précieuse aide dans mes recherches. J'ai beau lui avoir laissé plusieurs messages, aucune nouvelle. Il est vrai que je n'ai pas été très sympa sur la fin, mais je ne pensais pas ce que j'ai dis et espère pouvoir me racheter au plus vite même si je ne me fais pas non plus trop d'illusion à ce propos. Je sais que j'ai le pouvoir d'avoir toutes les femmes que je veux, et pourtant. Suite à tous ces derniers évènements, à mon état de santé et mental, à mon empire qui bat de l'aile et à mes interminables siestes... j'ai survolé beaucoup de rendez-vous et de conférences de presses. En gros, je suis surmené. Et comme bien souvent, quand j'ai le malheur de ne plus être aussi actif que d'habitude ou me replier sur moi-même, je fais la une des journaux. C'est ainsi qu'à mon réveil ce matin, j'ai appris de pars le journal télévisé que j'ai sombré dans la dépression ou que je suis peut-être mort dans mon sommeil. Fort heureusement, ce genre de scoop à mon propos de m'étonne plus autant qu'avant. Seulement je n'aime pas beaucoup qu'on croit cela de moi et que je le veuille ou non, il vaudrait mieux que je continue d'entretenir mon image. Sinon ce ne sont pas que les médias que je risque d'avoir aux fesses, mais aussi le SHIELD ou pire encore... Rhody. C'est pour cette raison qu'aujourd'hui je vais faire un effort insurmontable pour me rendre au Swedish Medical Center afin de participer à une association qui aide les enfants malades du cancer. Non cette idée ne vient pas de moi, mais de Pepper, qui comme bien souvent a répondu présent à ma place. Sachant que je ne suis pas un grand fan des enfants, cela a sûrement du beaucoup l'amuser de m'imaginer au beau milieu d'un troupeau de mômes mourant. Dépressif ? C'est ce qu'ils vont voir. Même si je vais devoir redoubler d'efforts, je vais m'y rendre, faire bonne figure, me mettre dans la peau de Winnie l'Ourson durant plusieurs minutes et tout rentrera dans l'ordre.

Imaginant que les médias doivent certainement s'attendre à me voir arriver en pantoufle et en pyjama, j'en profite pour sortir le grand jeu. Enfilant une tenue particulièrement chic (comme toujours) et garant mon imposante voiture de sport juste à l'entrée de l'hôpital. A peine sorti du véhicule qu'une horde de journaliste se jette sur ma personne. Heureusement que des barrières ont étaient installées de part et d'autre de l'entrée du centre hospitalier. J'avance l'air de rien, la tête haute et un sourire ravageur aux lèvres. Tentant dans un premier temps d'esquiver les questions des journalistes, puis je me décide tout de même à leur fournir quelques réponses histoire de leur prouver qu'ils n'ont vraiment pas de quoi s'inquiéter et qu'ils sont surtout à côté de la plaque. « Comment expliqueriez-vous cette longue période de latence ? Certains pensent que vous n'êtes plus aussi opérationnel qu'avant... » Je remet mes lunettes de soleil bien en place sur mon nez, regardant la journaliste droit dans les yeux, me tenant bien devant les caméras. « Je vous ai manqué tant que ça ? Je ne saurai vous exprimer mon malaître... non sérieusement, j'ai l'air si déprimé que ça ? Arrêtez vous allez finir par me vexer. J'en toucherai deux mots à mon dermato tiens... » Après un petit clin d’œil digne d'un vrai flambeur, je pousse les portes de l'hôpital afin de ne plus entendre tous ces journalistes jacqueter en même temps. Sauf qu'à présent, c'est au tour des infirmières, ce qui n'est cependant pas pour me déplaire.

J'aime les infirmières ! Hum soyons sérieux. Après quelques sourires et regards charmeurs envers ces charmantes infirmières qui méritent plus que du respect, je salut tout le personnel médical comme il se doit. A vrai dire je ne m'attendais pas à un accueil aussi chaleureux. Et c'est non sans crainte que je cherche des yeux ces fameux enfants souffrant du cancer. Mais avant cela, je me rapproche d'une infirmière semblant sortir du lot. Je l'attrape délicatement par l'épaule de sorte à la saluer à son tour. Très charmante. Mais avant que je puisse prendre la parole, elle fut plus rapide que moi. « Bonjour M. Stark, vous souhaitez que je vous présente aux enfants ? Alors, les enfants voici M. Stark, vous savez le super-héros Iron Man ? » Ahah super, les enfants sont juste derrière. Je sers les dents et salut les enfants avec un sourire presque effrayant. Heureusement, ils ne voient que du feu et semblent subjugués par le fait que je sois Iron Man. Étrangement, je me sens un peu gêné par le regard qu'ils portent sur moi, mais touché. « M. Stark, je vous présente, Carrie, Emmett, Michael, Edison, Clara et Stella. » Bon, j'ai déjà quasiment oublié le nom de toutes et tous. Difficile de croire que ces pauvres sont tous gravement malade avec leurs sourires. « Enchanté de tous vous connaître, vous pouvez tous simplement m'appeler Tony. Soyons cool. » Je regarde un instant l'infirmière à mes côtés, tandis qu'un des enfants lève vivement la main attendant impatiemment que je l'interroge comme si nous étions à l'école. Je plisse un instant les yeux, tentant de me rappeler de son nom. « Oui... Clara ? » Bingo ! « Est-ce que vous allez combattre notre maladie comme vous le faite avec les méchants ? » Touché coulé. Mon visage pâli lors d'un instant. Pourquoi fallait-il que j'ai droit à cette question dès le début ? Je me pince les lèvres et me racle la gorge, cherchant à toute vitesse une réponse... acceptable. Allez savoir pourquoi les enfants m'agacent. « Euhm... et bien... » J'échange à nouveau un regard avec la jeune femme aux jolies yeux, gardant tant bien que mal toute mon assurance. « ... Je suis justement là pour venir porter secours aux médecins et aux infirmières qui font déjà tout leur possible pour combattre vos maladies... » Pourquoi sont-ils si mignons ?! « Disons que je ferai tout mon possible, oui... » Pas terrible, j'en suis conscient.

† Le démon du Paradis †

C'est pour la bonne cause ! (PV Tony Stark et Liliana ) C_est_10

Bon. Tout est prêt. J’espère que cette fois-ci ma chère sœur ne se dérobera pas. Elle me fait le coup à chaque fois. Toujours un souci, une urgence et on ne peut pas se faire notre sortie toute les deux mais là je n’ai pas l’intention de lâcher. Angelina attend cette fête depuis un moment, le parc d’attraction Sensassland fermait dans deux jours et elle rêvait d’y aller. J’avais pris mon après-midi et j’allais passer la prendre à l’hôpital dans mon corbillard que je venais tout juste de laver. Le métal noir brillait sous le soleil qui pointait timidement ses rayons sur la belle ville de Seattle. Je prends ça pour un bon présage.
Je reste quelques instants sous les rayons qui réchauffait ma peau blafarde plus habituée à la pénombre de mon magasin de pompes funèbres.

Il est l’heure, je vérifie que la porte est bien fermée, j’attrape les clés de mon bijou et grimpe dans celui-ci. Arrivée devant l’hôpital, j’ai du mal à trouver une place. Aurais-je manqué un accident ? Pourtant, non, les sirènes des ambulances restaient silencieuses. Je me gare sur une des places réservées aux infirmières, j’avais l’autorisation de m’y garer car ma sœur n’ayant pas de voiture le directeur m’avait autorisé à stationner sur un des emplacements réservés.
Je gare donc mon véhicule avec une belle marche arrière parfaitement exécutée, je sors et vérifie que ma voiture est bien fermée puis je me dirige vers l’entrée de service ne me doutant pas un seul instant que je venais d’échapper à ne horde furieuse de journalistes déchainés.

Le personnel de l’hôpital me connaissait bien même s’ils leur arrivaient de me confondre avec ma jumelle. Je les salue donc et me dirige vers Angelina qui se trouve dans le hall. Je m’approche doucement avec mon demi-sourire habituel en brandissant les tickets d’entrée et lui demande :

« Alors, prête pour la virée. »

A peine, ai-je prononcé ces mots qu’une expression de culpabilité se posa sur les traits si familiers d’Angelina. Je connaissais toutes ses mimiques et elle venait de prendre celle que je redoutais de voir à cet instant. Voyant que mon aide ne serait pas de trop, je propose mes services. Peut-être que si j’apporte mon aide à mon infirmière de sœur, elle sera libre suffisamment tôt pour aller à la fête foraine. Elle me propose d’aller chercher des peluches pour les enfants.

« Bien, j’y vais. C'est pour la bonne cause. Mais tu n’échappera pas à la fête. Si tu persiste dans l’esquive de ce moment, je n’hésiterais pas à te kidnapper. »

Je lançais un clin d’œil à ma jumelle, repartant vers ma voiture pour aller acheter d’adorables peluches. Le magasin de jouets se trouvait assez loin et l’aller-retour me prendrait un certain temps. J’espérais qu’à mon retour, on pourrait y aller mais j’en doutais. Enfin, même très tard je l’emmènerais, je ne veux pas qu’elle soit privée de cet événement. Hors de question !

Hors rp:

§ L'Ange de l'Enfer §

C'était la première fois que j'avais une célébrité à coté de moi, c'était aussi la première fois que j'en avais une gênée à coté de moi. Apparemment M. Stark n'était pas un habitué des enfants. Mais il se débrouillait quand même bien, je trouve. Cependant il ne devait pas apprécier la présentation que j'avais faite de lui car il rectifia :

« Enchanté de tous vous connaître, vous pouvez tout simplement m'appeler Tony. Soyons cool. »

Je pouffais légèrement, les jeunes bambins n'étaient pas vraiment habitués à ce qu'un adulte soit aussi « cool ». Il posa son regard sur moi que j'évitais timidement, tandis que Clara levait la main pour interroger le nouvel arrivant. Le milliardaire reporta donc son attention sur la charmante gamine qui lui faisait face :

« Oui... Clara ? »

« Est-ce que vous allez combattre notre maladie comme vous le faites avec les méchants ? »

En plein dans le mille, exactement la question qu'il ne fallait pas poser, Iron Man avait à présent de gros problèmes et son élocution montrant plus de difficultés à être correcte me le confirma. Il était confus et cherchait une réponse dosée avec assez de tact et de délicatesse pour ne pas vexer l'enfant.

« Euhm... et bien... »

C'était un bon début mais ça ne me semblait pas suffisant, Stark me jeta un coup d’œil comme pour me supplier de l'aider à se sortir de là mais alors que j'allais intervenir il continua :

« ... Je suis justement là pour venir porter secours aux médecins et aux infirmières qui font déjà tout leur possible pour combattre vos maladies... » C'était déjà bien mieux, il avait presque réussi le test d'initiation au parrain d'enfants malades du cancer.« Disons que je ferai tout mon possible, oui... » , finit-il avec brio.

Pour conclure les propos de M. Stark, j'intervins comme j'aurais voulu le faire plutôt.

« Écoutez les enfants, M. Stark est là pour aider en donnant de l'argent à l'hôpital pour que l'on ait de quoi mieux vous guérir. Il doit d'abord parler aux hordes de journalistes assoiffés de scoops » ,fis-je avec de grands gestes de monstres pour désigner les journalistes et faire rire les enfants « Mais après il reviendra avec plein de peluches, d'accord ? »

« D'accord Angelina ! »,firent tous les joyeux bambins avant que je m'éloigne emmenant le play-boy dans mon sillage.

J'accompagnais donc M. Stark jusqu'à la salle qui servait aujourd'hui pour la conférence avant de m'éloigner. Je retournais vers mes autres patients quand, trois quarts d'heure plus tard, Lili revint chargée de sacs remplis de jouets, principalement des peluches.

« Hey Lili, tu peux me rendre encore un service, je dois aller assister Edouard (un collègues) pour une opération, tu peux attendre la fin des interviews puis emmener les peluches avec Stark aux enfants, s'il te plaiiiiiiit ? », dis-je avant que ne me hèle mon collègue pour que je le rejoigne.
« Tu serais la meilleure des grandes sœurs ! »

HRP:

Genius, Rich & Sexy... What else ?

The Twins ? Iron Man

Il est bien rare que je me rende en personne dans les hôpitaux, même si les appelles et les associations ne manquent pas de m'appeler. Sauf que d'habitude, je préfère envoyer quelques dons à distance, à ma façon et non pas faire acte de présence sur place. Non pas que je me contrefiche des gens qui souffrent ou des recherches sur le cancer. Disons que... je me sens souvent mal à l'aise face à "ça". Je ne sais pas comment réagir devant des enfants comme devant des personnes âgées. Et la gêne... c'est pas trop mon truc. Si je suis me suis rendu dans cette hôpital aujourd'hui, c'est uniquement pour montrer aux médias que je suis loin d'être hors service et pour faire un peu de publicité sur Stark Industries par la même occasion. Toutes les occasions sont bonnes comme on dit. Maintenant que je suis sur place, j'espère que cette journée ne sera pas trop longue. Jusqu'à présent, on peut dire qu'elle commence assez brutalement. Je me retrouve déjà face aux enfants à qui je dois une armée de peluches. L'un d'entre eux tente déjà de me déstabiliser, fort heureusement je fini par trouver une issue de secours avant que l'infirmière arrive à mon secours. Cette dernière fini d'ailleurs par conclure la conversation avec les bambins, me rappelant par la même occasion que j'allais dès à présent devoir affronter ces vautours de journalistes. Ce qui ne manqua pas de faire naitre une horrible grimace sur ma figure. Au moins, elle arrivait à faire rire les enfants. La journée idéale...

Je salue d'une main les enfants avant de suivre sagement la soignante jusqu'à la salle de conférence, même si je n'y vais pas de bon cœur. Une fois à l'intérieur, je remercie simplement l'infirmière et inspire profondément avant de prendre place au centre de la pièce, face aux micros et aux journalistes entrant dans la pièce. En attendant que toute l'attention soit sur moi, j'observe la pièce avec intention puis la petite plaque en argent avec mon nom gravé dessus situé juste devant moi. J'espère qu'ils font autant usage de l'argent des associations pour les recherches que pour la décoration. L'air de rien, je me penche légèrement sur le micro et tape un coup dessus avec mon index. Ce qui émet un son assez désagréable dans toute la pièce. Rien de tel pour tester l'efficacité d'un micro tout en jouant déjà avec les nerfs des journalistes. « Euhm... lorsque vous serez prêt à passer aux choses sérieuses, faites moi signe ! Des enfants m'attendent... » Et surtout, je n'ai pas envie de sécher là toute la journée. Aussitôt dit, tous les regards se braquent sur moi et le silence commencent enfin à naitre dans la pièce. « Bien... qui commence ? » Que l'enfer commence...

Comme bien souvent, j'arrive à conclure la conférence en un temps record. N'étant pas vraiment du genre à tourner autour du pot ni à répondre aux questions inutiles. Je sélectionne ce qui m'arrange et m'inspire, dit ce qui me passe par la tête sauf lorsque le sujet est sérieux et trouve un moyen de les faire languir jusqu'à ma prochaine conférence. De sorte à laisser l'eau à la bouche et de les tenir en laisse. Méthodes qui, jusque là, a toujours fonctionné. Je sors de la pièce, heureux d'en avoir terminé avec eux et d'avoir rattrapé une petite partie de mon retard. Je retourne dans le hall principal de l'hôpital, espérant que les peluches commandées sont bien arrivées. Ce qui semble être le cas à première vue. Non loin de tous ces sacs, je retrouve l'infirmière que j'ai quitté quelques minutes auparavant. Je me rapproche aussitôt d'elle, ne me doutant pas un seul instant que j'allais en réalité m'adresser à son double. « Pfiou j'ai cru ne jamais m'en sortir... tout à l'heure devant les enfants. Devant les journalistes aussi d'ailleurs. Votre soutiens m'a été d'une grande aide, vraiment... »

† Le démon du Paradis †

La poisse, des bouchons... Faillait-il que ça arrive aujourd’hui précisément ? Après plus d’un quart d’heure d’embouteillage, j’arrive enfin devant le magasin de jouets, mon corbillard luisait faisait tache parmi les grands véhicules utilitaires familiaux mais je ne faisais pas attention à ce léger détail. Je me dirigeais à grandes enjambées vers le rayon des peluches, trois grands sacs vides à la main. Je cherchais des yeux une employée car je ne pouvais décemment pas vider les rayonnages regorgeant de peluches adorables. Je reconnus une connaissance, j’étais déjà venue plusieurs fois pour l’hôpital et chaque fois, c’était Katherine qui se chargeait de moi et de ma commande spéciale. Elle me reconnait, vient à ma rencontre et on se salue rapidement. Je la suis en me faufilant à travers les étagères et les gens vers l’arrière boutique. Elle m’aida à remplir mes sacs, puis Katherine m’offrit gentiment une vingtaine de peluches en plus. Je payais rapidement puis sortit à la hâte du magasin. Je la salue une dernière fois tandis que mon corbillard engloutissait les trois sacs remplis à craquer. Le bouchon s’était dilué et le chemin du retour fut plus court. La place que j’avais quitté il y a moins d’une heure m’attendait toujours.

Heureusement que les sacs n’étaient remplis que de peluches et non de livres. Je les sortir du coffre et les portais vers le hall où Angelina m’attendait.

« Hey Lili, tu peux me rendre encore un service, je dois aller assister Edouard (un collègue) pour une opération, tu peux attendre la fin des interviews puis emmener les peluches avec Stark aux enfants, s'il te plaiiiiiiit ? Tu serais la meilleure des grandes sœurs ! »

Avant d’avoir pu répliquer quoi que ce soit ma très chère sœur se précipita vers son collègue pour l’aider. Je lui lançais un regard noir qui traduisait bien ce que je pensais de sa nouvelle dérobade. Et puis c’était qui ce Stark ? Je ne me cachais pas de ne rien connaitre du monde extérieur hormis mon métier ou ma sœur. J’attendis donc, espérant que ce personnage dont j’avais oublié le nom sache que c’était moi qui devais l’amener aux enfants.

Quelques minutes après, je vois sortit de la salle de conférence, un homme bien bâti, habillé d’un costume très chic, d’un mètre soixante-quatorze par cinquante-cinq...
Oh non, voilà que ça me reprenais, je croyais m’être débarrassée de cette manie de calculer la taille du cercueil de la personne en face de moi. Il se dirigea vers moi, comme soulagé de reconnaitre un visage familier.

« Pfiou j'ai cru ne jamais m'en sortir... tout à l'heure devant les enfants. Devant les journalistes aussi d'ailleurs. Votre soutien m'a été d'une grande aide, vraiment... »

Forcement, il avait déjà croisé Angelina. Qu’allais-je faire, me faire passer pour ma sœur ou lui dire tout de suite que j’étais sa jumelle ? J’optais pour la première option, tellement plus drôle, une sorte de vengeance envers ma chère sœur qui m’avait planté là.

« C’est normal, je là pour ça. J’ai les peluches pour les enfants, vous voulez bien m’aider à les distribuer ? »

J’imitais Angelina à la perfection et la réciproque était vraie. Quelques fois, nous nous amusions à faire tourner en bourrique notre tuteur humain qui n’arrivait pas à nous distinguer. Je pris alors deux sacs en lui demandant :

« Vous pouvez prendre le dernier, s’il vous plait ? C’est assez encombrant mais pas lourd. »

Ne se doutant pas une seule seconde que l’homme qui la suivait alors vers les chambres d’enfants, était Iron Man.

La distribution commença, chaque enfant prit sa peluche, des sourires ravis et des éclats de rires résonnaient dans la pièce. Dans un coin de ma tête, une petite voix comptait, je la fis taire le plus vite possible...

« Je reviens, je vous laisse cinq minutes avec les enfants. »

Cette atmosphère était en train de faire ressurgir une vieille manie que je croyais avoir chassée. Je devais voir Angelina et vite...

§ L'Ange de l'Enfer §

J'abandonnais ma sœur pour aller au bloc opératoire où m'attendais une patiente. Elle était là pour qu'on lui enlève sa tumeur au cerveau, et comme Edouard avait besoin de mes doigts de fée, j'avais accouru. L'opération se déroulais pas trop mal quand l'état de la patiente empira soudainement. Tous les chirurgiens et médecins étaient en état d'alerte, personne donc ne vit que je posais le mains sur la tête de l'anesthésiée et j'usais de mon incroyable don pour la sauver et faire disparaître un petit quelque chose. Je ne poussais pas l'opération plus loin sinon tout le monde l'aurais vu guérir mais quand les moniteurs affichèrent progressivement de super résultats, les médecins soupirèrent de soulagement. Ils décidèrent de remettre l'opération à plus tard, tant mieux, j'avais hâte de retourner vers Lili, les enfants et peut-être M. Stark. Je pouffais en pensant à la tête que mes collègues allaient faire quand ils verront pendant les prochains examens de Mme Cooper que sa tumeur se résorbait.

Je me dirigeais donc vers la garderie un peu fatiguée, j'avais laissé ma jumelle avec Iron Man pendant une demi-heure. J’espérais qu'elle n'avait pas déjà prit les mesures pour le cercueil du héros de l'Amérique. Arrivée devant la pièce, je m'attendais à y trouver Lili. Je faillis me dire qu'elle était encore au magasin mais quand j'entrais, j'y retrouvais, Stark, les enfants et les peluches. Je m'avançais vers le milliardaire et lui fit mes excuses :

« Désolée pour mon absence, un truc urgent, j'espère que j'ai pas été trop longue. Si je l'ai été, je m'en excuses, c'est ça quand on sauve des vies. Je suis bête vous aussi vous devez connaître ça. »

Pour détendre l'atmosphère je fis semblant d'être Iron Man, mimant, le vol, puis les tirs. Je trouvais que je me débrouillais pas mal car les bambins riaient aux éclats. Et je crus apercevoir, un sourire sur le visage du principal concerné mais je ne sus pas s'il était ironique ou pas. A l'extérieur, je paraissais joyeuse comme d'habitude mais bonne humeur était affaiblie car intérieurement, je me demandais ce qui était arrivé à ma jumelle.

HRP:

Genius, Rich & Sexy... What else ?

J'étais vraiment plus que rassuré d'en avoir terminé avec ces vautours de journalistes. Même si passer du temps avec des enfants n'étaient pas non plus mon passe temps préféré, mais disons qu'au moins je serai en compagnie d'une ou plusieurs infirmières. Ça donne tout de suite le sourire. Je finis d'ailleurs par retrouver rapidement celle que j'ai quitté tout à l'heure. J'avais comme l'impression qu'elle portait d'autres vêtements sous sa blouse, mais à vrai dire je n'y ai pas vraiment fais attention et c'est le cadet de mes soucis. Même si l'enthousiasme n'est pas spécialement là, c'est tout de même avec un joli sourire que j'aide la jeune femme en prenant le dernier sac de peluches pour me rendre ensuite à ses côtés jusqu'à la pièce où sont rassemblés tous les enfants. Me préparant psychologiquement à pénétrer dans le rôle du Père Noël. Même si c'est pas Noël et que je ne l'ai jamais aimé, m'enfin peut-être que ces enfants sont plus normaux que je ne le suis. A peine entré à l'intérieur que les enfants sont déjà presque hystérique et bavent devant nos sacs.

« Regardez moi ça... ils savent déjà ce qu'il y a dedans... »

Je plonge mon nez dans le sac que je porte, comme pour vérifier s'il ne sentait pas par hasard le bonbon ou je ne sais qu'elle autre cochonnerie sucrée. Mais non, une peluche, ça ne sent rien et pourtant... Comme si je craignais qu'un des enfants me mordre, je lâche mon sac et commence à distribuer les peluches avec l'infirmière à mes côtés. Je garde le sourire et n'oublie pas de fournir, en plus de la peluche, deux ou trois petites caresses toute mimi sur une de leur joue bien dodue. Aah et dire que plus tard ils n'attendront plus d'avoir des peluches, mais surtout d'avoir une voiture. En espérant que la majorité d'entre eux arriveront à ce stade. Je met mon cynisme de côté et continue la distribution avec entrain, jusqu'à ce que l'infirmière m'annonce qu'elle va m'abandonner pendant cinq minutes.

« Hein ??! Je ne crois pas que ce soit... » Je n'eus même pas le temps de terminer ma phrase qu'elle était déjà sortie.« ... une bonne idée. »

Je sers les dents et regarde tous les enfants autour de moi. Chacun a à présent sa peluche. Ils semblent tous emballés et super heureux, ce qui est déjà une bonne chose. La plupart joue tranquillement avec, tandis que d'autres me regardent. C'est à ce moment là que le malaise s'installe et que je ne sais pas vraiment quoi faire. Je les regarde aussi, tentant une nouvelle fois de sourire. Mais pourquoi continuent-ils de me fixer comme ça ? Ils n'osent même pas ouvrir la bouche ni même me parler. Je leur fais peur ? Pour tester ça, je tente une drôle de grimace, mais cela semble plus les amuser qu'autre chose. Les cinq minutes se transforment en une heure pour moi. Heureusement, la porte s'ouvre à nouveau et l'infirmière revient à mon secours. Je soupire de soulagement et pose mon regard sur la demoiselle l'air de rien.

« Inutile de vous excusez, comme vous pouvez le constater
ces cinq minutes ne m'ont pas tuées... »

Et en effet, j'ai aussi l'habitude de sauver des vies, mais pas en si peu de temps tout de même. Je la regarde s'amuser avec les enfants lors d'un instant et ne cache pas ma surprise lorsque je crois reconnaître certain de mes fais et gestes qu'elle tente d'imiter et plutôt bien à mon goût. Les enfants semblent apprécier, cela me fais soudainement une drôle d'impression. Je sais ô combien je suis apprécié, mais le fait de voir tous ces regards d'enfants admiratif me... touchent. J'échange un sourire avec l'infirmière, avant de froncer les sourcils en songeant à ce qu'elle venait tout juste de me dire. Quelque chose de collait pas.

« Quoi vous... avez eu le temps de sauver une vie durant ces cinq dernières minutes depuis que vous êtes partis ? » Ça pour être une rapide, c'est une rapide. Ou alors elle plaisante.

† Le démon du Paradis †

Je suis sortie précipitamment ne prêtant aucune attention à la célébrité, dont le nom me restais toujours obscur, qui essayait de me retenir. Je prit la direction du bloc opératoire espérant trouver Angelina sur mon chemin.

Ce qui m'avais fait sortir aussi vite sans donner d'explication et qui avait fait ressurgir ma manie, c'est cette atmosphère de mort imminente qui planait dans la pièce me mettant mal à l'aise. La mort j'y suis habituée mais cette semi-mort à la fois présente et absente je faisais tout pour l'éviter. Je connaissais bien ce dernier soupir, juste avant que la mort ne frappe mais dans le cas de ces enfants, cet instant s'éternisait, comme une lente torture de l'âme. Je comprenais que les médecins veuillent sauver des vies mais parfois la mort est la meilleure des options, même le don de ma sœur de guérir les maladies n'était pas assez puissant pour réparer cette lente agonie. Et surtout, il ne devait pas être trop utiliser comme mon pouvoir de donner la mort, l'équilibre, la fragile balance entre la vie et la mort devait rester stable. Ni la mort, ni la vie ne devait prendre le pas sur l'autre.

Mais où était ma sœur ? En suivant le fil de mes pensées, je m'étais arrêtée. Je demandais alors à une infirmière où se trouvait Angelina, cette dernière venait juste de quitter le bloc opératoire et était retournée dans la salle des enfants.

Retour au point de départ. Devais-je la rejoindre dans cette salle ? Non je pré-sentais que je ne devais pas y retourner. De plus, cela gâcherais mon plaisir de voir la supercherie se finir déjà. Un sourire se fixa sur mes lèvres et une nouvelle fois perdue dans mes réflexions, je ne vit pas venir un médecin, surement le supérieur de ma jumelle. Il s'adressa à moi, pensant que j'étais elle. Ne me laissant pas le temps de dire que j'étais Liliana et non Angelina, il me lança des ordres(chose que je détestais):

« Mademoiselle Gevallengel, suivez-moi dans mon bureau, il faut que je vous parle de votre dernière opération. »

Il se retourna et partit en direction de son bureau sans même vérifier si je le suivais. La situation se corsait, je ne m'attendais pas à ce cas de figure, je jouais trop bien mon rôle. S'apercevant que je ne le suivait pas, il revient sur ses pas.

« Que faites-vous? »

« Je ne suis pas votre infirmière, je suis... »

« Comment ça? Ça fait maintenant deux ans que nous travaillons ensemble. »me coupa-t-il.

Voyant que je n'arriverais à rien par la discussion, j'abandonnais la posture et les expressions de ma sœur, reprenant mon visage sérieux et ma posture droite. Mon port pouvait être qualifié d'altier et même de fier. Mon regard se fit plus dur et je repris mon apparence neutre de professionnelle nécessaire à mon métier de mort. Impressionné par la puissance que je dégageait dans ma véritable apparence, qu'il ne prononça plus un mot. Ce changement radical entre la souriante Angelina et la froide Liliana lui fit un choc.

« Je suis Liliana Gevallengel, la sœur jumelle d'Angelina. Je comprends que vous ayez pu nous confondre. »

Par ma phrase glaciale, l'atmosphère se rafraichit mettant mal à l'aise le médecin et l'infirmière qui se tenaient toujours à cote de moi.

« Excusez-moi, je ne pensais pas à mal. J..Je savais qu'elle avait une jumelle mais la ressemblance est vraiment étonnante. » bredouilla-t-il.

« Ce n'est rien. On nous confond souvent. J'ai l'habitude. » dis-je d'un ton assuré.

Souhaitant mettre fin à cette conversation, je me dirigeais vers la salle des enfants, reprenant le ton jovial et plaisant de ma jumelle. Je savais qu'elle n'aimais pas trop le sérieux qui prenait mon visage quand je faisais mon métier, celui que je venais de livrer aux collègues de mon infirmière de sœur.

§ L'Ange de l'Enfer §

« Inutile de vous excusez, comme vous pouvez le constater ces cinq minutes ne m'ont pas tuées... » ,avait dit Stark quelques instants plus tôt. Et bien qu'il affirme que ces minutes ne l'avaient pas tuées, il n'en était pas loin, une expression gênée sur le visage, un soupir de soulagement dans les yeux : les enfants n'étaient vraiment pas son domaine de prédilection. Contrairement à moi, j'avais un fluide avec les enfants ce que Lili avait plus de mal à faire, on se demande pourquoi. Pourtant je n'avais jamais été très sociale. Étant petites, ma sœur et moi étions très à l'écart, à cause de nos pouvoirs et de la jalousie de nos camardes qui n'étaient pas aussi matures que nous. Mais bon, c'est du passé et je vivais à présent plus de temps avec les autres qu'avec ma jumelle. C'était ça qu'on devait appeler : grandir. Ces petits moments avec Liliana me manquait et cet après-midi aurais du être des sortes de retrouvailles. Ces pensées défilaient dans ma tête tandis que je mimais le super-héros.

Quand j'eus fini mon mime, je jetait un regard vers Iron Man qui semblait être intrigué. J'eus la réponse à mes propres questions quand il dit :

« Quoi vous... avez eu le temps de sauver une vie durant ces cinq dernières minutes depuis que vous êtes partis ? »

Je réfléchissais, de quoi parlait-il ? Je m'étais absentée 30 minutes. Soudain, je compris, le fait qu'il y ait les peluches mais pas Lili, que Stark crois que je ne me suis absentée que 5 minutes. Liliana a jouée au « Mais qui est Lili ? » On avait inventé ce jeu en le testant sur notre tuteur, comme on se surnommait l'une l'autre « Lili » On s'amusait à échanger de places pour le faire tourner en bourrique. Quand il demanda : « Mais qui est Lili ? » Cette phrase nous fit tellement rire que nous avions décidées de nommer ce divertissement comme cela. Dès que j'eus « tilté », je me pris au jeu et inventa une réponse :

« Que voulez-vous ? C'est ça quand on a des années de pratique derrière soi. Non, je rigole, je suis juste allée faire un tour, je n'ai pas eu le temps de sauver un vie. C'était juste pour vous taquiner. »

La pratique de ce divertissement était si ancienne que l'on savait jouer des rôles à la perfection ; je savais aussi imiter Liliana. Mais bon, pour mettre fin à la torture mentale du pauvre homme. Je l'incitas à me suivre, et nous partîmes en quête de ma jumelle sans qu'il le sache et quand nous nous rencontrerons, sa tête voudra de l'or.

Genius, Rich & Sexy... What else ?

« Que voulez-vous ? C'est ça quand on a des années de pratique derrière soi. Non, je rigole, je suis juste allée faire un tour, je n'ai pas eu le temps de sauver un vie.
C'était juste pour vous taquiner. »

Je ne pus m'empêcher de garder un petit air perplexe, même si j'accompagnais les rires de la demoiselle, j'avais comme l'étrange impression d'être mené en bateau. Vous savez, comme quand vous avez cette crainte d'être la victime d'une caméra cachée. Bon peut-être que j'exagère un peu, mais sait-on jamais. Beaucoup de personnes rêverait peut-être de me voir victime de ce genre de truc. Préférant éviter de penser à ce genre d’éventualité, je garde le sourire et jette un dernier coup d’œil aux enfants en brandissant mes deux doigts en forme de "V" en guise de salut. J'allais quand même pas les saluer comme Casimir, c'est un peu comme ma marque de fabrique. Tout en suivant à nouveau l'infirmière, je remet bien en place mes lunettes de soleil dans une des poches se trouvant à l'intérieur de ma veste. Le fait de ne plus être entouré d'enfants me procure déjà un bien fou. Cela peut d'ailleurs très bien se lire sur mon visage. Je pousse un léger soupire avant de m'adresser à nouveau à la jeune femme d'une voix un peu taquine.

« Vous aimez bien taquiner vos patients également ?
Ou suis-je le seul et l'unique à y avoir droit ? »

Je ne sais pas vraiment où elle m'emmène et pourtant je continue de la suivre. A partir du moment où je ne me retrouve de nouveau pas enfermé dans une pièce remplie d'enfants ou de journalistes, ça me conviens. Mais alors que nous marchons, mon regard tombe sur une charmante jeune femme qui ressemblait étrangement à l'infirmière à côté de moi. Euh en faite... c'est sa copie conforme. Je bug, je grimace sous mon incompréhension. Je me demande même si je ne vois pas double ou si on ne m'a pas mis de la drogue dans mon café tout à l'heure. Je m'arrête entre les deux jeunes femmes.

« Euhm... »

Mon regard jongle entre les deux demoiselles, qui sont en tout point jumelle. Seul leurs vêtements les différencies. Je me mure dans mes réflexions durant quelques secondes, avant de percuter. Non elles n'auraient quand même pas osées ? J'entrouvre légèrement la bouche, jouant avec les précieux poils que j'ai au niveau du menton. Comment n'ai-je pu rien remarquer ??

« Je vois... Sincèrement, toutes mes félicitations les filles... vous m'avez bien eu.
Ce moment restera à jamais gravé dans ma mémoire !
Évitez juste d'en parler aux médias peut-être... »

Elles semblent similaires physiquement et pourtant quelque chose semblent beaucoup les différencier. Sûrement leur caractère, ce qui serait presque intéressant. Je n'ai jamais eu trop affaire à des jumelles, mais je trouve ça finalement amusant.

† Le démon du Paradis †

Ce qu’ils pouvaient être longs ces couloirs. J’errais depuis plusieurs minutes dans ce dédale de murs et de portes closes ou entrouverte qui se ressemblaient toutes dans cette grande blancheur ponctuée de tache de couleur bleue. L’air glacé sentait la maladie et les médicaments, l’atmosphère classique d’un hôpital. Ces couloirs ne finiront donc jamais ? Au détour d’un coin, j’entends les pas de ma sœur, elle était proche et accompagnée...

« Vous aimez bien taquiner vos patients également ? Ou suis-je le seul et l'unique à y avoir droit ? »

La star posait cette question à Lili. Je savais que c’était lui car même si son nom n’était pas parvenu à entrer dans ma mémoire, sa voix, elle, était enregistrée dans mon esprit. Je ne put m’empêcher de répondre à sa question.

« Non, vous n’êtes pas le seul. » dis-je en sortant du coin qui me camouflait aux yeux des deux promeneurs.

Il s’arrêta net quand il croisa mon regard, son visage se crispa en une grimace qui me fit rire. Sa tête allait de ma sœur à moi en un aller-retour incessant, le brun réfléchissait à ce qu’il voyait, il ouvrait et fermait la bouche comme un poisson hors de l’eau. Après quelques minutes, la célébrité parut enfin prendre sa décision.

« Je vois... Sincèrement, toutes mes félicitations les filles... vous m'avez bien eu. Ce moment restera à jamais gravé dans ma mémoire ! Évitez juste d'en parler aux médias peut-être... »

Le même sourire couvrit les lèvres de ma jumelle et les miennes. Il cherchait encore des différences entres nous deux mais en pure perte. Nos ressemblances étaient trop importantes.

« Je ne vois pas l’intérêt de dévoiler une plaisanterie qui nous mettrais dans l’impossibilité de recommencer. »

Ce quiproquo même s’il venait de toucher à sa fin m’avait beaucoup amusée, comme avec notre tuteur. La tête du brun valait de l’or à cet instant.
Mais, on avait pris du retard, le temps ne devait plus être gâché comme ça. Il restait encore suffisamment d’heure d’ouverture pour bien s’amuser, alors même si je devais enlever Angelina, je le ferais.

« Bon, maintenant que l’après-midi de ton invité est terminée. Que dirais-tu de te joindre à moi pour faire ce que l’on avait prévu de faire ? Genre aller à une fête. »

Je sortis les billets d’entrée pour appuyer mon geste et aussi pour m’occuper les mains, m’empêchant ainsi de trainer ma sœur par le bras vers la sortie. L’infirmière devait parfois laisser la place à la femme et à la sœur qu’elle était pour s’amuser de temps en temps. Mon regard se fit insistant et mon sourire toujours aussi radieux ne pouvait pas cacher à ma sœur mon impatience et mon envie de la kidnapper. Je pouvais tromper le brun mais pas ma jumelle et c’était précisément mon but.

§ L'Ange de l'Enfer §

Je vis Iron Man faire un dernier salut aux enfants en « V » de la victoire ou en deux comme on veut même si sur le coup j'ai pensé au deux représentant le lien de jumelles entre ma sœur et moi. Il était vraiment amusant ce milliardaire, il me faisait sourire encore plus que d'habitude même si à cause de lui j'allais peut-être louper un après-midi avec Lili. Je me tournais vers lui et vis qu'il était plus détendu. Je fus moi aussi plus rassurée, avoir une star stressée sur les bras n'était pas mon activité favorite mais le faire tourner en bourrique ça c'était vraiment drôle. Cependant, M. Stark semblait de plus perplexe face à mon attitude heureusement que le petit jeu touchait à sa fin sinon il aurait découvert la chute de l'histoire. Lâchant un soupir, avant de récupérer son sourire en coin, il me dit :

« Vous aimez bien taquiner vos patients également ? Ou suis-je le seul et l'unique à y avoir droit ? »

J'allais ouvrir la bouche pour répondre mais la suite fut bien plus intéressante. En effet car ma jumelle arriva de nulle part (en fait si de derrière un mur de l'hôpital mais...) et répondit :

« Non, vous n’êtes pas le seul. »

Le play-boy se figea, une expression d'incompréhension sur le visage, sa tête nous fit rire ma sœur et moi. Le regard du super-héros passa de la silhouette de Lili à la mienne assez rapidement comme pour vérifier s'il ne rêvait pas. Son cerveau semblait en ébullition et dans mon esprit, des engrenages se formèrent au dessus d'Iron Man. Il se ressaisit enfin et retrouvant l'usage de la parole s'adressa à nous :

« Je vois... Sincèrement, toutes mes félicitations les filles... vous m'avez bien eu. Ce moment restera à jamais gravé dans ma mémoire ! Évitez juste d'en parler aux médias peut-être... »

Un immense sourire ne put s'empêcher d'apparaître sur les visages amusés de ma jumelle et moi. Et l'homme entre nous deux, toujours étourdi, continuait de chercher nos différences. Mais à part, nos caractères opposés, la ressemblance était quasi parfaite.

« Je ne vois pas l’intérêt de dévoiler une plaisanterie qui nous mettrais dans l’impossibilité de recommencer. » , reprit ma sœur.

J’acquiesçais d'un signe de tête, même si on l'avait mené en bateau, on ne le ridiculiserait jamais devant les médias ce n'était pas le style des Gevallengel. Complètement absorbée par l'ambiance joyeuse dans laquelle je baignais, je fus surprise quand Lili remit sur le tapis, un événement que j'avais mis de coté :

« Bon, maintenant que l’après-midi de ton invité est terminée. Que dirais-tu de te joindre à moi pour faire ce que l’on avait prévu de faire ? Genre aller à une fête. »

Ma sœur n'avait pas oublié, elle savait que c'était important pour moi et avait décidé de me traîner là-bas que je sois seule ou avec un invi...Je tiltas, un idée lumineuse me vint en tête et ma bouche alla plus vite que mes pensées ne prenant pas le temps de le formuler avec tact :

« Avec plaisir Lili. Comme ça on pourra faire plus connaissance avec M. Stark. », me tournant vers l'homme en question, je fis mon plus beau sourire et dit, « Vous voulez venir à la fête foraine avec nous M. Stark, s'il vous plaiiiiiiiit ? »

Comme une enfant attendant un cadeau, je croisais mes mains et le regardait d'un air suppliant, ce serait amusant d'aller faire la fête avec une star !!

Genius, Rich & Sexy... What else ?

Tandis que je tente de me remettre paisiblement de cette étrange rencontre, je finis par être plus amusé qu'autre chose de la situation. Venant de me faire royalement rouler par deux infirmière, enfin une des deux est infirmière en tout cas... je crois. Quoi qu'il en soit, c'est bien la première fois que ça m'arrive et je le prend à la rigolade. Une paire absolument charmante, comment leur en vouloir ? D'autant plus qu'elles n'ont aucunement l'intention de m'humilier face aux journalistes. Après avoir échangé un sourire des plus chaleureux avec les deux jeunes femmes, je les laisse discuter entre elle durant quelques secondes, le temps de jeter un petit coup d’œil à ma montre. Halleluja ! J'en ai enfin terminé avec cet hôpital et ces enfants. Finalement, le temps est passé plutôt vite et je n'ai pas trop souffert. On va dire que ça en valait la peine. Je sors mon smartphone dernière génération d'une des poches de ma veste et vérifie que je n'ai pas d'autres rendez-vous dans l'après-midi...

« Avec plaisir Lili. Comme ça on pourra faire plus connaissance avec M. Stark. »

Je me retourne qu'à moité pour reporter mon regard sur l'une des deux copies conformes, un sourcil levé. Il me semble avoir entendu mon nom... Il semblerait que je ne me sois pas trompé, une des deux capte mon regard et m'offre son plus beau sourire ainsi qu'une posture digne d'un enfant de cœur.

« Vous voulez venir à la fête foraine avec nous M. Stark, s'il vous plaiiiiiiiit ? »

Plus que surpris par la demande, j'entrouvre légèrement la bouche ne sachant pas trop comment réagir. A la... fête foraine ? Non seulement ça doit faire une éternité que je n'ai plus trainé dans ce genre d'endroit, mais je ne m'attendais pas du tout à ça. En même temps... deux jolies jumelles rien que pour moi ? Hum... ma foi pourquoi pas !

« Comment refuser une si charmante proposition et qui plus est de
la part d'une infirmière qui l'est encore plus... »

Mon regard se fige un instant sur sa sœur, qui aurait peut-être préféré y aller en tête à tête avec sa jumelle. Autant essayer de l'apaiser un peu...

« Étant sa jumelle, sachez que si je fais un compliment
à l'une d'entre vous il en va de même pour l'autre. »

Je tente de lui faire un joli sourire Colgate avant de me positionner entre les deux jeunes femmes, une main derrière le dos de chacune.

« Bien alors, si vous êtes prêtes, allons-y gaiement ! Même si j'aime beaucoup
vos tenues de travail, je suppose que vous devez aller vous changer ?
Je vous attends à l'entrée... trainez pas trop ! »

Un clin d’œil pour les deux et une petite tape sur leurs jolies fesses et je me dirige d'un pas assuré en direction de l'entrée de l'hôpital. Me retrouvant à nouveau face à une ruée de journalistes et de groupies, j'esquive la moindre question estimant y avoir déjà suffisamment répondu tout à l'heure et saute dans ma belle voiture de luxe en attendant l'arrivée des jumelles.

† Le démon du Paradis †

« Avec plaisir Lili. »

Enfin la réponse que j’attendais. Mais ma joie fut de courte durée.

« Comme ça on pourra faire plus connaissance avec M. Stark. Vous voulez venir à la fête foraine avec nous M. Stark, s'il vous plaiiiiiiiit ? »

Mon visage n’afficha aucune émotion particulière mais au fond de moi, j’étais en ébullition. Pourquoi a-t-il fallut qu’elle invite cette star ? Malgré le fait que ma sœur l’ai prononcé, son nom ne parvenait pas à s’imprimer dans ma mémoire. A ce moment précis et même si j’adore Angelina, j’aurais bien pu la tuer. C’est pas vrai ! Elles avaient prévu cette après-midi entre jumelles, rien que toutes les deux et il fallait que ce prétentieux plein de fric débarque : une première fois pour retenir ma sœur à l’hôpital et une deuxième fois pour s’incruster dans leur virée.

Quoique ? Ce n’était pas encore fait, il n’avait pas dit oui, il me restait un peu d’espoir, il devait surement avoir d’autres soirées, rendez-vous, galas ou je ne sais quoi qui vont l’empêcher de nous rejoindre à la fête. Cet espoir fut vite déçu. Après quelques secondes de réflexion, il accepta de bon cœur.

« Comment refuser une si charmante proposition et qui plus est de
la part d'une infirmière qui l'est encore plus... »

Ma sœur était aux anges, littéralement. Je me résignais alors, si cela faisait son bonheur, je pouvais supporter cette star. Tant qu’Angelina était heureuse je l’étais aussi. Le compliment avait fait rougir ma jumelle, puis se tournant vers moi, il retourna la flatterie à mon égard. Il glissa sur moi sans même m’atteindre. J’avais l’impression qu’il se rattrapait et que ce n’était qu’une simple pirouette, qu’il sentait le peu d’intérêt que je lui portais. Malgré tout, un sourire s’afficha sur mon visage tandis que le playboy se dirigea vers la sortie. Il posa chacune de ses mains dans nos deux dos. Le geste ne paraissait trop familier, je n’aimais pas particulièrement être touchée et encore moins familièrement et par un inconnu.

« Bien alors, si vous êtes prêtes, allons-y gaiement ! Même si j'aime beaucoup
vos tenues de travail, je suppose que vous devez aller vous changer ?
Je vous attends à l'entrée... trainez pas trop ! »

Au bout de quelques pas et juste avant de nous laisser enlever nos blouses, il acheva de m’énerver vraiment. Ce geste qui se voulait séducteur accompagné par un clin d’œil complice, était en train de me faire sortir de mes gongs. Angelina qui s’en était aperçu, me retins par le bras, m’empêchant de réduire en poussière très fine le milliardaire. Elle a bien fait, ce type était une star et sa disparition m’aurait causé du tort mais surtout à ma jumelle et ça je ne le voulais pas. Je tachais de récupérer une respiration normale, j’enlevais la blouse blanche de l’hôpital et lança à Angelina :

« Tu vas avec le playboy ? Il ne doit pas savoir où se tient la fête, alors tu lui diras de me suivre et si jamais on se perd, tu connais le chemin et se retrouvera devant l’entrée des attractions, OK ? »

Le sourire éclatant que portais ma jumelle me gagna et celui qui se fixa sur mes lèvres ne laissait aucunement supposé que je venais de m’énerver sérieusement. Mais bon ce n’est pas lui qui gâchera cette après-midi et la bonne humeur de ma sœur. Je m’efforcerais de garder ce sourire parfait et de cacher mon coté sombre qu’elle détestait. C’est donc la tête en fête que je montais dans mon corbillard et laissait Angelina rejoindre la star dans son bolide luxueux. Elle se chargerait de lui dire quel véhicule suivre. Cette image déclencha un fou rire chez moi, rien que d’imaginer la tête du milliardaire quand ma sœur prononcera : « Suivez le corbillard M.Machin »

Mon bijou ronronna et se lança dans la circulation. Dans mon rétroviseur, je vis une grosse voiture très tape à l’œil où se tenait le playboy et Angelina.

§ L'Ange de l'Enfer §

J'attendais impatiemment la réponse du milliardaire à ma proposition, la surprise, présente sur son visage. Quelques secondes passèrent et enfin, je tirais le jackpot. Il accepta, le tout accompagné d'un compliment :

« Comment refuser une si charmante proposition et qui plus est de la part d'une infirmière qui l'est encore plus... »

Un sourire franc et un peu plus grand que d'habitude apparut sur ma « tête d'ange » comme disait Lili et je rougis intensément. Le regard du play-boy se plaça sur ma jumelle, le mien la suivit et je sus tout de suite que ma sœur n'avait pas apprécié ma proposition et je savais très bien pourquoi. Ca faisait tellement longtemps que nous ne nous étions pas retrouvées rien que toutes les deux mais c'était plus fort que moi, je ne pouvais pas m'empêcher de partager ma joie avec les autres. M. Stark essayait donc de rattraper son « intrusion » :

« Étant sa jumelle, sachez que si je fais un compliment à l'une d'entre vous il en va de même pour l'autre. »

Mais je me doutais bien que ce n'était pas le genre de pommade qui adoucissait Liliana, malgré le sourire qu'elle avait fait pour ne pas vexer M. Stark. Je fus surprise lorsque ce dernier nous mis à moi et ma jumelle ses mains dans le dos mais j'ai surtout eu peur que Lili le prenne mal. Heureusement elle ne réagit pas à cet écart de conduite du play-boy.

« Bien alors, si vous êtes prêtes, allons-y gaiement ! Même si j'aime beaucoup vos tenues de travail, je suppose que vous devez aller vous changer ? Je vous attends à l'entrée... traînez pas trop ! »

Encore un compliment, décidément Iron Man était du genre flatteur. Je mis ce détail dans un coin de ma mémoire, au cas où . Cependant que j'appréciais de plus en plus ce milliardaire, je fus offusquée voire même gênée lorsque ce dernier nous mit une claque au fesses. Stark ne devait pas avoir un bon instinct de conservation car c'était de justesse que je retint ma sœur de le zigouiller. La retenant par le bras, je lui rappelais que le meurtre était toujours illégal aux États-Unis. Après quelques secondes de panique où la peur de voir le démon de Lili refaire surface m'avait obsédée, l'ambiance revint à peu près à la normale. Alors que nous enlevions ma tenue de travail, Liliana prit la parole :

« Tu vas avec le play-boy ? Il ne doit pas savoir où se tient la fête, alors tu lui diras de me suivre et si jamais on se perd, tu connais le chemin et se retrouvera devant l’entrée des attractions, OK ? »

« Pas de problème », répliquais-je avant de rejoindre le super-héros en question. Il possédait une belle voiture de luxe dont je me fichais éperdument tant qu'il venait à la fête. M'installant, en attachant bien ma ceinture de sécurité (on sait jamais s'il y avait un accident ^^), je lui indiquait quel véhicule avait ma jumelle :

« Suivez le corbillard, M. Stark ! »,lui dis-je sans savoir pourquoi cette phrase m'amusa. Puis voyant la réaction étonnée d'Iron Man, je lui indiquais avec un sourire :

« Ma sœur Liliana travaille au pompes funèbres, alors c'est sa voiture de fonction. »

Un rire cristallin sortit de ma bouche, exprimant une fois de plus la joie présente en moi, je sentais que j'allais passer un super après-midi.

Genius, Rich & Sexy... What else ?

Pendant que j'attendais les deux jumelles dans ma splendide voiture de luxe flambant neuve (dû à un accident récent ^^), je me mis à réfléchir à mon emploi du temps futur et passa ensuite un petit coup de fil à Rhody pour reporter notre petit tête à tête à plus tard. Ce dernier comprit rapidement que je devais avoir mieux à faire et plus particulièrement avec des filles. Comment pouvait-il me connaître aussi bien ? Heureusement, il ne prit pas mal ma décision de dernière minute, très habitué à ma façon d'être depuis le temps. Un regard sur ma gauche et je vis la jolie petite infirmière revenir au galop, entrant sans encombre dans ma voiture. J'attendis qu'elle attache bien sagement sa ceinture avant de démarrer en trombe, ayant bien l'intention de frimer un peu au passage.

« Suivez le corbillard, M. Stark ! »

Premier bug de la journée. Aussitôt, je pose un regard interrogatif sur la jeune femme, pensant sérieusement qu'elle est en train de plaisanter ou qu'elle s'est injecté de la morphine avant de venir.

« Ma sœur Liliana travaille au pompes funèbres, alors c'est sa voiture de fonction. »

Mouai... ceci explique donc cela. Je remet mes lunettes bien en place, pas très fier de devoir suivre un corbillard. Les gens vont croire que je vais à un enterrement et faut avouer que ce n'est pas ce qu'il y a de plus chic. J'ai hâte de lire la presse demain matin et de voir ce qu'ils seraient capable d'inventer en me voyant suivre ce genre de véhicule macabre. Je tente malgré tout d'offrir mon plus beau sourire à la demoiselle.

« C'est donc ça... Sans vouloir dénigrer votre sœur, je me doutais bien qu'il semblait y avoir quelque chose de plus... sombre chez elle, comparé à vous. »

Il est évident que je ne dis pas ça par rapport au fait que sa jumelle fut peu enthousiaste à l'idée que je vienne avec elles à la fête foraine, mais surtout au fait que tous les sourires qui se sont affichés sur son visage depuis le début de la journée sont faux contrairement à ceux de l'autre jumelle. Je sais reconnaître un vrai sourire, surtout chez une femme.

« J'espère en tout cas ne pas gâcher votre après-midi entre jumelle... »

Le regard fixé sur la route et surtout sur ce corbillard, j'avoue que cela me mettais quelque peu mal à l'aise. Comment peut-on rouler avec ce genre de truc ? Elle risque d'effrayer tous les enfants à l'entrée de la fête foraine !

« Merci encore pour votre soutiens tout à l'heure auprès des enfants. Je n'ai pas pour habitude de me retrouver confronter à ce genre de "public" si vous voyez ce que je veux dire... »

J'échange un petit regard avec la demoiselle à mes côtés, avant de voir le panneau indiquant l'entrée de la foire. Je laisse le carrosse à cadavre se garer, avant d'en faire de même un peu plus loin, dans un coin où je suis sur de ne pas me la faire rayer. Une fois sortie de la voiture, nous avançons jusqu'à l'entrée pour rejoindre l'autre jumelle, un sourire angélique aux lèvres.

† Le démon du Paradis †

Le trajet se déroula tranquillement, le bolide de luxe qui suivait ma voiture de fonction n’avait aucun mal à me suivre dans la circulation fluide, il tenait même une grande distance entre son capot et mon coffre comme s’il ne voulait pas que l’on sache que je le dirigeais. La musique classique que déversait mon autoradio eut un effet apaisant sur mes nerfs presque autant que la semi-vengeance de le suivre mon corbillard, ce qui me permettra de profiter pleinement de la fête. La bonne humeur m’habitait et je pu enfin arborer un sourire sincère qui habituellement ne couvrait que les lèvres de ma sœur.

Après avoir trouvé une place, je m’étais appuyée sur mon bijou qui brillait dans le soleil timide de ce milieu d’après-midi. Ma sœur et son chevalier servant se garèrent plus loin, je ne savais pas pourquoi puisque j’avais choisi un emplacement où deux places libres étaient cote à cote. Tenait-il à mettre de la distance entre lui et mon corbillard ? Le rire me reprit quand j’imaginais à nouveau la tête du playboy qui devait suivre ma voiture. Ils me rejoignirent et j’ai faillis repartir dans un fou rire incontrôlable en voyant le visage gêné du milliardaire.

« Alors sœurette, par quoi veux-tu que l’on commence ? Après tout, c’est toi la reine de cette sortie. »

Je mimais une courbette de l’ancien temps, faisant rire ma jumelle. Même si j’étais l’ainée de quelques minutes, c’était toujours elle que je faisais passer avant et je n’étais pas la seule. Mon coté sombre et mon travail faisait fuir les gens qui préférait de loin le métier et la bonne humeur permanente d’Angelina. Une seule personne me faisait vraiment passer avant, seulement une qui me préférait à ma sœur, c’était mon père, Satan. Et c’est ce qui comptait le plus pour moi. Il faut dire que c’est lui qui m’a élevé depuis ma naissance. Ce qui explique peut-être le nombre très restreint de mes fréquentations qui en réalité se limitent à ma jumelle.

J’attendais donc la réponse de ma sœur, ayant presque oublié le brun qui se tenait à ses cotés. Mais depuis qu’il m’avait apporté, sans le vouloir, une crise de fou rire, je n’avais plus d’antipathie particulière et laissait s’amuser avec nous. Après tout, c’était égoïste de ma part de vouloir Angelina pour moi seule, je pouvais bien la partager un peu. De plus, le milliardaire ne devait pas souvent l’occasion de faire la fête et je n’avais pas le droit de lui retirer ça.

Hors rp:

§ L'Ange de l'Enfer §

Je regardais devant moi, lisant et relisant la plaque d'immatriculation de mas sœur que je connaissais par cœur, mon conducteur semblait gêné, une fois de plus à croire que je le mettais vraiment dans l'embarras. Je me retournais vers lui, et il m'offra un super sourire que je lui rendit. Puis il prit la parole :

« C'est donc ça... Sans vouloir dénigrer votre sœur, je me doutais bien qu'il semblait y avoir quelque chose de plus... sombre chez elle, comparé à vous. »

Sombre, hein ? Malheureusement oui, à mon grand désarrois, Liliana avait été élevée par mon père : Satan. De ce fait son coté ténébreux ressortait plus sur elle que sur moi, d'autant plus que ses pouvoirs étaient eux aussi plus...mortels. Je n'aimais vraiment pas parler ou même entendre parler du coté obscur (de la force) de ma jumelle. Alors je détournais la tête pour signifier à Iron Man que je ne souhaitais pas m'étendre sur le sujet.

« J'espère en tout cas ne pas gâcher votre après-midi entre jumelles... »

Le fait qu'il culpabilisait de venir avec nous, voulait dire qu'il avait bien cerné Lili. Elle était assez jalouse quand je ne passais pas tout mon temps avec elle mais surtout quand je m'approchais trop de garçons séduisants qui pourraient soi-disant briser mon petit cœur fragile. Ah les grandes sœurs protectrices !

« Merci encore pour votre soutiens tout à l'heure auprès des enfants. Je n'ai pas pour habitude de me retrouver confronter à ce genre de "public" si vous voyez ce que je veux dire... »

Je souris, je voyais tout à fait ce qu'il voulait dire. Beaucoup de personnes peuvent être mal à l'aise avec les enfants. Moi, j'ai toujours eu un don avec eux, ma sœur moins. Même si elle a récupéré un peu de ma mère, son coté sombre est toujours présent, dissimulé. Des frissons me parcoururent, je priais pour que Stark ne le remarque pas et donc qu'il ne me pose pas de questions. J'eus de la chance puisque nous arrivâmes à le fête foraine. Avant de sortir, je lui répondis un petit :

« De rien »

Je sors, comme un princesse sur le tapis rouge de Cannes, avant de rejoindre le super-héros.Mon sourire toujours présent, je pris le play-boy par le bras, ce qui rendit le milliardaire encor eplus gêné que tout à l'heure vu qu'il savait qu'il risquait de recevoir les foudres de ma jumelle sans savoir qu'il pourrait vraiment y laisser sa vie. Quand nous fumes arrivés devant Liliana, je reconnus tout de le fou rire contenu, me demandant quel en était le sujet. Cette dernière me demanda :

« Alors sœurette, par quoi veux-tu que l’on commence ? Après tout, c’est toi la reine de cette sortie. »

Toute excitée, je tournais sur moi-même. Quelle attraction serait la plus amusante ? Mes yeux pétillèrent de joie quand je vis le stand suprême : Le tir aux fléchettes qui fait gagner des peluches toutes douces et mignonnes. Toute fière de ma trouvaille, je désignais du doigt le stand tant convoité en disant simplement :

« Là, cette attraction là ! »

Je tirais mes deux compagnons et arrivée là-bas, je demandais à mon chevalier servant de tenter sa chance, sachant qu'Iron Man se débrouillait pas trop mal en tir :

« M. Stark, me feriez-vous l'honneur de gagner ce terrifiant combat et de me ramener le trophée de votre victoire ? »

Je lui fis mon deuxième plus beau sourire, Liliana disait-que le premier faisait tomber les hommes dans les pommes. Je dévorais du regard, le tigre blanc géant accroché en haut du stand, puis jetais un regard plein d'espoir à Stark. *Maman, fais qu'il réussisse.*, pensais-je tellement fort que Lili l'entendit.

Genius, Rich & Sexy... What else ?

C'est à la fois fier, mais quelque peu gêné, que je retrouve la sœur jumelle d'Angelina qui elle est à mon bras. Non pas que je craignais réellement de me faire mordre ou frapper par une femme, mais je n'aime pas les avoir à dos ou comme ennemi. Et puis, j'en ai déjà bien suffisamment comme ça, des ennemis. Cependant, la satanique jumelle semblait un peu plus détendue que tout à l'heure. Son corbillard lui aurait-il aspiré toutes ses ondes négatives ? Un drôle d'échange se fit entre les deux sœurs. Ce qui me fit enfin réaliser, que je risquais d'avoir quelques petits moments de solitude avec de telles complices à mes côtés. Liliana désigna ensuite sa sœur jumelle comme reine de la sortie. Ce qui ne me dérangeais nullement ma foi. Mon regard se pose alors sur la jolie brune en attendant qu'elle prenne sa décision sur ce qu'on allait faire.

« Là, cette attraction là ! »

Nous tournâmes donc nos regards dans la direction qu'indiquait son doigt. Un stand à peluche... Je lève un sourcil en guise d'étonnement. Moi qui m'attendais à grimper dans une gigantesque et effrayante montagne russe, histoire de bien commencer. Mais non. Ah... les filles (^^)

« M. Stark, me feriez-vous l'honneur de gagner ce terrifiant combat et de me ramener le trophée de votre victoire ? »

Je prend le temps de me rapprocher du stand pour constater que le jeu en question est un tir aux fléchettes. Un jeu auquel je jouais très souvent quand j'étais gamin et qui m'a toujours plu. Elle doit certainement compter sur moi, pensant que je suis super doué en matière de tirs. Hors je n'ai pas mon armure ni même mes capteurs lasers qui me permettent de viser à la perfection et je ne suis pas non plus Œil de Faucon. Cependant, je devrais plutôt bien m'en sortir. Ayant ce jeu chez moi et m'y amusant assez souvent... de toute manière, vu l'adorable sourire d'Angelina, j'ai plutôt pas intérêt à la décevoir. Non seulement la peluche est en jeu, mais mon image aussi.

« Bon bon d'accord... soyez tranquille belle demoiselle, je veillerai à vous ramener le plus beau trophée qui soit. »

Je lui souris doucement tout en mimant une charmante révérence, avant de tourner le dos aux jeunes femmes pour m'adresser au type du stand et de payer pour une première partie. L'homme ne manque pas d'être quelque peu impressionné de retrouver le grand Iron Man à son petit stand de fléchettes et semble même plus stressé que moi à l'idée que je perde. J'observe un instant le panier à fléchette avant d'en saisir une entre mes doigts et de me concentrer sur la cible face à moi. Je lance la première, qui se retrouve à l’extrémité des bords de la cible. Pas terrible du tout. Je fixe un instant l'homme qui tient le stand.

« De grâce... Si vous ne voulez pas vous retrouver borgne, écartez vous un peu... Vous me déconcentrez en plus ! »

L'homme s'exécuta sur le champ. Il me restait à présent trois fléchettes pour réussir à faire un carton plein. Je me concentre à nouveau sur la cible, beaucoup plus sérieusement. Puis d'un geste presque professionnel, je lance la seconde qui tombe presque en plein centre, puis la troisième qui atterri en plein centre tout comme la quatrième qui la chevaucherait presque.

« YEAH ! Par ici le fauve ! »

J'entendis le cri d'Angelina juste derrière moi qui semblait encore plus heureuse de ma victoire. Je désigne alors le géant tigre blanc du doigt, que l'homme m'offrit avec un sourire des plus gênés. Je le remercie avant de tendre mon fabuleux trophée à la jeune femme, un sourire fier aux lèvres.

« Voilà pour vous, très chère. »

† Le démon du Paradis †

Ma sœur tourna sur elle-même enchantée par l'idée d'être ici et de décider des attractions que nous allons faire. Comme je m'y attendais Angelina se dirigea vers les stand de fléchettes, nous tirant la star et moi par le bras vers cette attraction.

« Là, cette attraction là ! »

Arrivée devant la place de tir, elle fit son presque plus beau sourire pour demander au playboy:

« M. Stark, me feriez-vous l'honneur de gagner ce terrifiant combat et de me ramener le trophée de votre victoire ? »

Réveiller par cette question, le brun regarda attentivement le stand. Il sembla se perdre dans ses souvenirs, effectivement qui n'avait jamais jouer au fléchette ? Angelina peut-être, Céleste ne souhaitant surement pas que sa très chère fille joue à un jeu si violent. Comme tout chevalier servant qui se respecte il accepta et paya une première partie.

« Bon bon d'accord... soyez tranquille belle demoiselle, je veillerai à vous ramener le plus beau trophée qui soit. »

J'observais la scène presque comme si j'y étais étrangère. J'avais l'impression de regarder un film sauf qu'il n'y avait ni écran, ni télécommande. Le milliardaire s'empara d'un projectile qu'il lança. Manqué. La fléchette n'atterrit qu'avec difficulté sur le rebord de la cible mais ma sœur est confiante et garde son sourire qui semble encourager le playboy qui tenta maladroitement de justifier cet échec.

« De grâce... Si vous ne voulez pas vous retrouver borgne, écartez vous un peu... Vous me déconcentrez en plus ! »

A mon grand étonnement, l'homme s'exécuta comme si c'était le président, lui-même, qui venait de lui adresser cet ordre. Était-il si connu et si populaire que ça? Je portais alors un regard nouveau sur le brun. Qu'avait-il de si particulier? Était-il un homme politique? Un chanteur? Un pilote de formule Un? Les trois? Ou carrément autre chose? Je gardais dans un coin de ma tête ces questions et me reconcentrais sur la partie en cours. Les trois autres fléchettes se plantèrent toutes dans le centre de la cible. Pas si mal finalement. Son hurlement et celui de ma jumelle me firent sursauter:

« YEAH ! Par ici le fauve ! Voilà pour vous, très chère. »

Le sourire de ma sœur faisait plaisir à voir depuis le temps qu'elle attendait une peluche comme celle-ci. En prévision, je m'étais même entrainée sérieusement pendant presque un mois et je mettais dans le mille 9 fois sur 10. Mais bon était-ce nécessaire maintenant? Quoique je ne m'étais pas entrainée pour rien, je décidais alors de faire une partie moi aussi.

Le forain me tendit quatre fléchettes, j'en prit une et la lançait. Avec une trajectoire calculée, elle fila droit et alla se planter en plein centre. Les trois autres suivirent son chemin et se fichèrent dans la cible avec un bruit mat, caractéristique du jeu. Fière de mon exploit, j'entendis Angelina pousser un hurlement à nouveau. Elle m'encouragea à choisir le cadeau de mon choix. J'optais pour un grand serpent rouge et noir que j'enroulais autour de mon cou.

« C'était amusant » dis-je avec un sourire.

La star me regardait étrangement et un rire fusa de ma gorge. Il était clair comme l'eau d'une fontaine et respirait la joie de vivre. Typiquement un rire tels qu'en faisait ma sœur à longueur de temps mais de ma part, le son était étrange. J'avais si peu l'habitude de rire qu'il ne semblait pas m'appartenir.

« Qu'as-tu prévu pour la suite, Lili ? »

Elle nous attrapa alors par le bras et nous conduisit à l'attraction suivante...

§ L'Ange de l'Enfer §

« Bon bon d'accord... soyez tranquille belle demoiselle, je veillerai à vous ramener le plus beau trophée qui soit. »

J'étais rassurée, il avait accepté et en plus était rentré dans mon jeu de chevaliers. Les yeux brillant, je regardais le « trophée » qui me disait « Gagne-moi, gagne-moi » et s'animait devant mon imagination débordante. Stark me sourit et me fit la révérence comme si j'étais une princesse ce qui me flatta beaucoup alors je rougis. Le play-boy prit ensuite une fléchette et entreprit d'atteindre le cœur de la cible et qui sait peut-être le mien. Il lança la petite arme et manqua son tir, mais ressortant plus fort de son échec, il repartit à l'assaut et gagna la peluche tant convoitée. Je ne pus m'empêcher de pousser un cri de joie accompagné de celui du milliardaire :

« YEAH ! Par ici le fauve ! »

Oh c'était trop mignon, il avait deviné que c'était le tigre géant que je voulais. Il avait de l'intuition, c'était un bon point. Avec un sourire le play-boy me donna la peluche qui faisait ma taille en longueur.

« Voilà pour vous, très chère. », me dit-il.

Il était très galant, un bon parti mais je n'étais pas vraiment intéressée par lui. Je le laisserais aux nombreuses autres femmes qui étaient probablement à ses pieds. J'étais plus que joyeuse et un nouvel événement allait se rajouter à ma bonne humeur et l'accroître. En effet, ma sœur s'était mise en tête d'elle aussi taper dans le mille. J'observais avec attention, les différents lancers de ma jumelle, aussi excitée qu'étonnée suite à l'exploit de Lili surclassant celui de Stark mais sans pour autant rabaisser ce dernier. L'ultime fléchette de Ma sœur m'arracha un nouveau cri de bonheur et je lui lançais pour éviter qu'elle oublie ce moment :

« Vas-y choisis une peluche, même si je sais déjà laquelle tu vas prendre...Ssssssss ». Et je ne me trompais pas, Liliana prit bien le serpent rouge et noir.

« C'était amusant » , lâcha-t-elle avec un sourire et portant l'animal autour de son cou parfait. Ce fut ensuite un éclat de rire que je n'avais pas entendu depuis bien longtemps. Elle s'amusait une fois de plus du regard étonné du super-héros.

« Qu'as-tu prévu pour la suite, Lili ? » , reprit ma jumelle.

Observant une fois de plus mon environnement, je me dirigeais emportant mes camarades vers une attraction plus mouvementée : le grand huit. Concentré de frissons et d'adrénaline, j'allais pouvoir me lâcher après une bonne journée de travail. Je m'installais dans mon wagon, Stark à coté de moi pour le premier tour, prévoyant déjà ma sœur pour le second. Le tigre blanc entre la barre de sécurité et moi, j'attendais le départ, lançant un sourire radieux à Iron Man.

« Et c'est partiiiii ! »

HRP:

Genius, Rich & Sexy... What else ?

Et moi qui pensais garder la vedette durant au moins quelques heures, fut surpris de voir la maléfique jumelle tenter à son tour une partie de fléchette. Sans un mot, je me mis juste derrière elle de sorte à pouvoir la regarder jouer. Ne m'attendant pas un seul instant à la voir faire un tel score... meilleur que le miens je le crains. J'avoue que ça ne m'enchanta pas trop qu'une fille fasse un meilleur score que moi, mais au final je trouvais ça plutôt classe. Elle choisit le serpent rouge et noir en guise de trophée. Ce qui, étrangement, ne m'étonne pas plus que ça. Je fis mine d'applaudir pour la féliciter et surtout pour faire bonne figure, après tout, il m'arrive quand même d'être fairplay de temps en temps. Elle enroula l'animal autour de son cou, souriante et fière. Elle avait l'air de s'amuser et cela me rassura de la voir joyeuse.

« Qu'as-tu prévu pour la suite, Lili ? »

Tout comme celui de Liliana, mon regard se concentra sur son double. Car il est vrai que pour une fois, ce n'était pas à moi de mener la danse et de prendre les décisions. Ce qui n'allait pas me faire de mal. La jeune femme semblait déjà avoir une petite idée de l'endroit où elle voulait se rendre. Nous la suivîmes donc jusqu'aux montagnes russes. Ce qui ne manqua pas de me faire particulièrement sourire. Enfin nous allons passer aux choses sérieuses. Et c'est avec joie que je m'installe aux côtés d'Angelina dans le wagon.

« Et c'est partiiiii ! »

J'étais enchanté de partager ce premier tour de manège en si charmante compagnie. Je lui rendis son sourire radieux, accompagné d'un regard des plus charmeur. Le wagon commença à avancer, lentement, avant d'entamer la montée.

« J'espère que vous n'avez pas trop le vertige... »

Nous grimpâmes de plus en plus et en profita pour admirer le paysage. La hauteur n'était pas très impressionnante, mais le fait de grimper sur un manège réanima pas mal de bons souvenirs dans ma mémoire. Même si aujourd'hui, j'ai des tas de joujoux avec lesquels m'amuser, à l'époque j'aimais me rendre dans les parcs d'attractions pour me changer les idées. J'aurai toujours voulu faire un tour de montagnes russes avec mon père, s'il avait eu le temps un jour. La pente vertigineuse qui s'offrit à nous me fit sortir de mes songes, me rendant compte uniquement en cet instant que ma main est posée sur celle de l'infirmière. J'use de la descente comme excuse pour lever les mains au ciel, savourant comme un enfant les bienfaits d'un manège à sensations. Le tour ne dura que quelques secondes, une fois terminé, je sortis du wagon aidant ensuite Angelina a en faire de même.

« C'était super chouette ! Personne n'est blessé ? »

Je pose un regard insistant sur Liliana, faisant déjà un certain temps que je ne l'ai plus taquiné et tentant surtout de camoufler le petit geste tendre que j'ai eu envers Angelina dans le wagon. Même si ce geste est anodin pour moi et que ça ne m'a pas déplu.

HRP:

† Le démon du Paradis †

Sans surprise ma sœur nous mena vers les montagnes russes. Les hauts rails serpentaient dans les airs, les wagonnets colorés suivaient le fil de cette attraction plus dynamisante. Je pouvais sans hésiter dire que c’était dans une de mes attractions préférées. Mon tempérament calme m’abandonnait quand l’adrénaline commençait à courir dans mes veines. Ma sœur s’installa avec le playboy et le grand tigre en peluche, je pris la place derrière eux.

Une secousse et le wagon s’ébranlait pour monter la première bosse qui précédait la plus grande descente. J’entendis le milliardaire demander à ma sœur si elle avait le vertige.

« J'espère que vous n'avez pas trop le vertige... »

Heureusement que non, après une enfance dans les nuages, il vaudrait mieux qu’elle ne l’ait pas. Le pic approchait, l’attente de cette descente avait électrisé mon corps entier qui se refroidit quelque peu quand je remarquais la main du playboy sur celle d’Angelina. Mais cette pensée fut soufflée par la sensation de la chute. Le wagonnet continua sa route sur les rails, une succession de virages, de bosses. Ce voyage presque dans les airs, libéra mon esprit qui se mit à s’égarer dans les nuages clairs de cette belle après-midi et dans les couleurs que le soleil qui commençait se coucher faisait miroiter dans le ciel bleu. Perdue une nouvelle fois dans mes pensées, c’est le brun qui me ramena sur terre et plus précisément dans ce parc d’attraction, ramenant aussi le souvenir de son geste tendre envers ma sœur. J’espère qu’elle savait ce qu’elle faisait. Je sortis du wagon d’un mouvement fluide et assuré pour entendre dire à mon attention :

« C'était super chouette ! Personne n'est blessé ? »

Un demi-sourire moqueur teinta mes lèvres mais je préférais rester silencieuse. Je ne voulais pas gâcher la fête par une joute verbale avec le milliardaire. Enfin ça ne me gâcherais mon après-midi car j’aimais ce genre de combat où la répartie est l’arme principale mais ma sœur n’apprécierait surement pas. Je jetais tout de même un regard entendu au brun. Finalement il n’était pas de si mauvaise compagnie cette star. Au sortir du manège, on suivit à nouveau Angelina vers l’attraction suivante qui ne suivaient un ordre connu d’elle seule. Sur le chemin, je fis mon commentaire sur le grand huit que l’on venait de quitter :

« C’était sympa, si on a du temps, je la referais bien. La première descente est pas mal mais la montée est toujours trop longue. »

Mon regard se posa un peu plus longtemps sur le playboy, faisant passer ce que mes lèvres ne disaient pas. Après ce sous-entendu très discret, je me concentrais à nouveau sur Angelina, si fragile et en cet instant si heureuse. Un grand sourire couvrait son visage, elle était presque à son sourire n°1 dont je disais qu’il faisait tomber les hommes. Et il y en avait un tout prêt à se faire prendre au charme de l’ange qu’elle était. Elle me disait souvent que si je m’en donnais la peine et que si je faisais disparaitre mon cote sombre, je serais exactement comme elle. Mais voila je ne voulais pas changer, je faisais des efforts pour faire semblant de me changer en sa présence mais j’étais contente de mon coté sombre, de la partie de mon caractère qui me venait de mon père.

§ L'Ange de l'Enfer §

Le wagon de l'attraction commençait seulement et l'adrénaline se répandait déjà dans mon corps, accélérant les battements de mon cœur.

« J'espère que vous n'avez pas trop le vertige... » , me dit Stark.

Pour quelqu'un qui a vécu dans les nuages pendant toute son enfance, ce serait le comble. Mais bon, je ne pouvais lui répondre ça, il n'aurait pas compris même en tant que super-héros qui a vu des trucs dingues. Quoique... ? Un geste du play-boy me surprit. Il avait mis sa main sur la mienne. Je n'eus pas le temps de plus réfléchir que le vent dans mes cheveux et les cris des passagers me ramenèrent à la raison et j'enlevais ma main de sous la sienne à peine avant qu'il ne lève les bras. Profitant du voyage mouvementé, je partis dans mes pensées, repoussant l'idée de trop me rapprocher du milliardaire. Je finissais à peine d'imaginer la fin extrêmement douloureuse de Stark si je sortais avec lui et que Lili le découvrait, que le manège était déjà fini.

« C'était super chouette ! Personne n'est blessé ? », lâcha Iron Man

Encore une touche d'humour, à l'attention spéciale de Liliana cette fois-ci pour une raison que je ne saisit pas.Alors je fis ce que je faisais de mieux, je souris, comme une sorte de diplomate qui voudrais détendre l'atmosphère. En tout cas, j'espérais que Stark avait compris qu'il ne fallait pas m'approcher de trop près, car si dans toute sa « ténébritude » ma sœur a une part de lumière, le super-héros pourrait découvrir que derrière l'ange, il y a le démon. Le regard que rendit Lili au play-boy me fit froid dans le dos, si bien que je lui fis comprendre à mon tour que rien de maléfique ne devait assombrir cette super journée.

« C’était sympa, si on a du temps, je la referais bien. La première descente est pas mal mais la montée est toujours trop longue. » , dit Liliana.

Auquel, je répondis immédiatement pour éviter une réponse du milliardaire :

« Si on le refait, je me mettrais à coté de toi », rattrapais-je en serrant ma sœur contre moi.

Puis je me remis dans cet esprit enfantin que m'était rendu dès que je quittais mon travail. Et décidais d'emmener me deux compagnons vers une attraction terriiiiifiante : le château hanté. Mwahahahahaha ! Ma jumelle et moi nous montrâmes nos tickets au vendeur et Stark paya sa place. Je ne pus n’empêcher de glisser en chuchotant à Liliana :

« Le pauvre, à force on va le ruiner », puis je rigolais de ma propre blague. Et ma sœur et moi dans le premier wagon attendîmes qu'Iron Man se place dans celui derrière nous. Et le manège commença, même si je sursautais quelques fois, c'était de surprise, pas de peur. Car pour que je n'ai peur de rien. Ma sœur me conta son enfance aux Enfers et me décrit les pires abominations tout en me rassurant assez pour que je n'ai peur de rien dans ce monde-ci. Le seul endroit où je pourrais avoir peur, c'est les Enfers. Et cette attraction était 10 000 fois moins terrifiante que le lieu horrible où avait vécu ma jumelle.

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C'est pour la bonne cause ! (PV Tony Stark et Liliana )

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